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Mobilité Inclusive : comment la favoriser ?

Dernière mise à jour : le 8 juin 2023.


La mobilité inclusive consiste à assurer un accès équitable à l'emploi et aux services. Découvrez comment analyser puis réduire les trajets domicile-travail de vos salariés pour une mobilité inclusive !


Au cours de ces dernières années, la mobilité a connu une croissance très importante due à l’augmentation de la population, et à la hausse des kilomètres parcourus par personne. Parcourir de longues distances est devenu une action facile, notamment grâce au pétrole qui alimente la majorité de nos mouvements, et nous permet d’aller toujours plus loin, toujours plus vite. Aujourd'hui, la mobilité est devenue un élément si socialement valorisé, qu’elle n’est plus perçue comme un moyen d'atteindre des services essentiels, mais comme une liberté individuelle dont tout le monde peut jouir. Cependant, si la mobilité est devenue un acquis pour certains, elle reste un privilège pour d’autres.


La Mobilité Inclusive c’est quoi ?


La mobilité inclusive ou mobilité solidaire est une approche qui vise à penser la mobilité de manière à ce qu’elle réponde aux besoins de chacun, et spécifiquement aux besoins des personnes se trouvant en situation de vulnérabilité économique ou sociale. La mobilité inclusive permet ainsi de mettre fin à l’exclusion de certains groupes, et de certaines personnes en intégrant leurs besoins dans les solutions de déplacements.

Cela peut se traduire par :

  • rendre l’accès à l’information plus accessible aux personnes analphabètes,

  • rendre les structures accessibles aux personnes à mobilité réduite,

  • mettre en place des aides financières pour les personnes précaires etc.


En conclusion, la mobilité inclusive c’est rendre leur autonomie aux personnes vulnérables, pour qui la mobilité est devenue un droit inacessible, pour des raisons :

  • sociales (personnes analphabètes, illettrées, ou qui ne maîtrisent pas le français…)

  • physiques et cognitives (handicap, grand âge…),

  • financières (personnes aux très faibles ressources, précaires, les jeunes sans emploi…),


⚠️ À ne pas confondre avec la Mobilité Sociale. En effet, la mobilité sociale désigne en sociologie, le fait de changer de position dans la société, cela peut se traduire par le fait de changer de profession, de statut social ou de catégorie sociale.



Quels enjeux pour une mobilité inclusive ?


Selon le Laboratoire de la Mobilité Inclusive (LMI), 7 millions de personnes connaissent des problèmes de mobilité, soit environ 20 % de la population en âge de travailler. Cela montre que la mobilité est un enjeu qui nous concerne tous, et nous impacte différemment étant donné que nous ne sommes pas tous égaux dans notre droit à la mobilité.


  • Les offres de mobilité sont inégalement distribuées selon la zone géographique où l’on se trouve

Une personne vivant dans une grande ville disposera de plus d'options pour se déplacer d’un point A à un point B, tandis qu’une personne issue d’un milieu rural rencontrera des difficultés à se rendre à son lieu de travail par exemple.


  • Les travailleurs pauvres sont plus touchés par l’immobilité

Selon la sociologue des mobilités et des modes de vie (urbains et périurbains), Leslie Belton Chevallier, les personnes pauvres sont confrontées à une plus grande précarité tout d’abord parce qu’elles occupent les postes les moins qualifiés, mais aussi parce qu’elles se retrouvent souvent à devoir changer d’emploi, et donc de lieux de travail. Ainsi, cela les amènent à réaliser des déplacements plus fréquents et complexes pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Par conséquent, les personnes pauvres sont celles qui ont le plus déplacements à réaliser, mais qui disposent du moins de moyens pour se déplacer.


  • Il y a un manque d'accessibilité pour les personnes qui sont handicapées, ou âgées

Les aménagements du territoire ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite. Les personnes se déplaçant en fauteuil roulant doivent faire face à des trottoirs qui sont trop fins, voire inexistants, rendant tous déplacements impossibles, mais aussi à des structures qui n'ont pas assez d’accès PMR, ou ne disposant pas d'ascenseur. Tandis, que les personnes aveugles, ou malvoyantes sont forcées d’évoluer dans un environnement non adapté à leurs besoins (difficultés d’accès à l’information, barrières architecturales…). Selon le Laboratoire de la Mobilité inclusive, au moins 5 millions de seniors affirment ne pas sortir de chez eux parfois pendant 24 heures d’affilée, soit 1 personne sur 4, à cause du manque d’options disponibles et qui leur sont accessibles pour se déplacer.


  • Les jeunes en difficulté

Les personnes jeunes sont socialement et financièrement les plus vulnérables, car elles disposent de faibles revenus et de peu de diplômes, ce qui constitue un grand facteur d'exclusion. En effet, leurs faibles revenus rendent le permis de conduire inaccessible, ce qui complexifie leur recherche d’emploi.


Ce que dit la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)


La Loi d’Orientation des Mobilités a été mise en place fin 2020 dans le but d’encourager les particuliers et les entreprises à se tourner vers une mobilité plus durable et moins carbonée. Ainsi, un des objectifs porté par cette Loi est de rendre la mobilité plus inclusive, et accessible à tous pour les “personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale ainsi que des personnes en situation de handicap ou dont la mobilité est réduite”. Pour cela, la Loi propose des actions communes à planifier telles que :

  • la mise en place d'un accompagnement individualisé à la mobilité

  • organiser des services de mobilité solidaire

  • contribuer au développement de tels services ou verser des aides individuelles à la mobilité

  • faciliter la mise en place du Forfait Mobilité Durable (FMD)

  • Etc


Être Mobile : un privilège ?


“Pour les populations fragiles, tout est plus loin, plus cher et plus lent. La faiblesse de leurs revenus entame leur capacité de mobilité. Et comme un cercle vicieux, ces freins contribuent à leur tour à les maintenir dans leur précarité.”


- Valérie Dreyfuss, déléguée générale du LMI


Être mobile suppose être capable de pouvoir :

  • utiliser les moyens de transports mis à disposition,

  • aller faire ses courses sans difficulté

  • déposer ses enfants à l’école

  • avoir accès à un bassin d’emploi ou des commerces à proximité

  • comprendre un plan de métro ou de bus

  • comprendre le français

  • pouvoir se rendre à l’hôpital

  • se déplacer en fauteuil roulant où l’on veut

  • Etc

Pourtant, actuellement en France, ce droit à la mobilité est remis en cause car se déplacer est devenu une liberté de plus en plus inaccessible, voire un privilège. En effet, l’écart entre les personnes pour qui la mobilité est devenue un acquis, et les personnes pour qui elle est devenue un défi ne fait que se creuser. Par conséquent, la mobilité est devenue un facteur d’exclusion dans une société qui s’est bâtie autour des mouvements de tout un chacun.



Quels freins pour une mobilité inclusive ?


“Les freins à la mobilité ne sont pas seulement économiques et matériels, ils sont aussi sociaux, psychosociaux, organisationnels, géographiques.”


- Valérie Dreyfuss, déléguée générale du LMI


Pour être inclusive la mobilité est confrontée à de nombreux obstacles qui doivent être surmontés, pour qu'elle devienne un droit accessible à tous. Ces obstacles peuvent être classés en trois catégories :


👉 Les Obstacles Financiers à la mobilité


Les revenus financiers constituent un réel facteur d’exclusion pour les personnes ayant un faible revenu. Les tâches du quotidien nécessitant de se déplacer qui semblent banals pour certains foyers aisés, deviennent un réel défi pour les personnes précaires, qui ne peuvent pas se permettre :

  • D’acheter une voiture que celle-ci soit neuve ou d’occasion

  • De faire de l’essence

  • D’acheter des titres de transports, ou des tickets de bus

  • De se loger à proximité immédiate de lieux équipés en commerces ou services à cause des loyers exorbitants du centre-ville


Ainsi, n’ayant pas accès à ces modes de déplacement les personnes précaires se retrouvent isolées, la mobilité étant un élément fondamental d'inclusion et d’insertion sociale.



💶Focus sur le Coût de la mobilité


En outre, se déplacer est une action qui coûte de plus en cher. En effet, selon l’Ipsos, les Français dépensent en moyenne 204€ par mois en mobilité. En analysant les différents postes de dépenses, c'est la voiture qui occupe la première place. Avoir une voiture en chiffres c’est :


👉 106 € en moyenne pour la maintenance,


👉 88 € en moyenne d’essence,


👉 31 € de péage,


👉 19€ de coût de stationnement.


Les transports en commun représentent quant à eux 40€ de dépense par mois.


Cependant, l’enquête révèle aussi que ces coûts peuvent augmenter de manière conséquente pour les personnes résidant dans des zones périurbaines et dans les zones rurales. Par exemple :


👉 Les habitants des zones rurales dépensent en moyenne 215€


👉 Les habitants vivant dans les zones périurbaines dépensent en moyenne 223€, soit 44€ de plus en moyenne que ceux vivant dans les centres urbains


Ces chiffres représentent le coût individuel ainsi, pour un foyer composé de deux personnes ou plus, le coût sera encore plus élevé. C’est un budget conséquent à prévoir pour les foyers les plus modestes qui ne disposent que de 1250€ par mois pour subvenir à leurs besoins.


Ainsi, l’enquête met en lumière comment les personnes les plus pauvres en termes de revenus sont aussi :

  • les habitants les plus éloignés des centres-villes,

  • les personnes qui utilisent le plus la voiture,

  • les personnes qui sont le plus impactés par le coût de la mobilité.



👉 Les Obstacles Géographiques à la mobilité


La Gentrification


De plus, la gentrification a accentué la fracture territoriale déjà présente dans de nombreuses villes. La gentrification désigne une forme particulière d'embourgeoisement d'un espace populaire, qui passe par la transformation de l'habitat, des commerces ou de l'espace public au au détriment des classes plus modestes qui occupent l’espace. L'installation des personnes issues de milieu aisé dans ces espaces peuvent avoir de nombreuses conséquences telles que :

  • une augmentation soutenue des loyers,

  • une augmentation soutenue du prix des biens offerts par les commerces locaux,

  • des évictions pour permettre la construction de logements moins abordables

  • etc.

Ainsi, la gentrification est un phénomène qui impacte fortement les personnes précaires, qui se retrouvent à devoir déménager, parfois loin de leur lieu de travail, à cause du changement social et urbain qui a lieu dans leur quartier.


Les Inégalités Territoriales


Les inégalités territoriales accentuent les inégalités en matière de mobilité. En effet, la densité de population qui varient selon les communes détermine les temps d’accès :

  • aux commerces,

  • aux services de soins de première nécessité,

  • aux établissements d’enseignement,

  • aux services pour les personnes âgées ou les jeunes enfants,


Car vivre dans une commune ayant une faible densité de population c’est dépendre de transports qui sont :

  • mal desservis (peu d’options disponibles, stations trop éloignées…)

  • pas fiables (temps d’attente long, horaire non respecté…)

  • lents


👉 Les Obstacles Sociaux à la mobilité


La Pauvreté


La pauvreté constitue un vrai frein à l’accès à la mobilité. En effet, selon l’Insee , 8,9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, en France hexagonale en 2017. Ainsi, c’est 8,9 millions de français qui sont obligés d’arbitrer leurs dépenses quotidiennes concernant, leurs déplacements, leurs courses ou encore leurs soins médicaux. De plus, les travailleurs pauvres sont souvent ceux qui vivent dans des ménages plus grands que la moyenne, ainsi les revenus du ménage sont souvent insuffisants pour compenser le besoin des personnes à charge. Ce sont aussi des foyers qui ne disposent que d’une seule voiture (voire d’aucune voiture), et qui sont donc dépendants de transports en commun qui leurs sont inaccessibles.


Ainsi, la pauvreté les conduit à l'isolement, et les empêche :

  • d’avoir accès à un l’emploi stable

  • de se mouvoir de manière autonome


Le Manque d'Accessibilité


Il ne peut y avoir de mobilité inclusive sans accessibilité. En effet, l'accessibilité est ce qui permet l'autonomie et la participation des personnes ayant un handicap, en réduisant, voire en supprimant les discordances entre leurs capacités, leurs besoins et leurs souhaits, d'une part et les différentes composantes physiques, organisationnelles et culturelles de leur environnement, d'autre part. Pourtant, l'accessibilité reste encore un angle-mort dans les plans de déplacements urbains (PDU), par exemple, ce qui exclut une grande partie de la population française de se déplacer. En effet, selon une étude de l’Ifop deux tiers des personnes handicapées disent éprouver des difficultés dans leurs déplacements, du fait d'infrastructures "pas assez accessibles". Pourtant, l'accessibilité ne concerne pas seulement les personnes handicapées, elles nous concernent tous car c’est l’élément fondamental qui permet à tout un chacun de se déplacer sur un même pied d’égalité.



En conclusion, la mobilité pour tous, c’est trouver des solutions pour qu’il n’y ait plus d'obstacles financiers, géographiques ou sociaux qui empêchent les personnes les plus vulnérables de se déplacer en toute autonomie.



Comment aller vers une mobilité inclusive ?


La solution 1km à Pied : l’inclusivité par la proximité


Être mobile est un droit qui devient de plus en plus inaccessible, cependant la startup 1km à Pied, spécialisée dans la data analyse des trajets domicile-travail, propose une solution qui non seulement va nous permettre d’aller vers une mobilité plus durable, mais aussi de la rendre plus inclusive. Comment ? En réaffectant géographiquement les employés travaillant dans une entreprise-multi sites vers un établissement plus proche de chez eux. En effet, après presque trois ans d’activités, la startup a analysé les déplacements de 45 de ses clients, et il s’avère que sur ces 45 clients, 62% ont un un établissement de leur propre employeur plus près de chez eux. Ces chiffres démontrent qu’il existe un potentiel énorme de réaffectation géographiques en France, qui permettrait de réduire les distances, tout en créant de l'inclusivité sur l'ensemble du territoire français. En effet, les réaffectations permettraient de pallier aux nombreux freins qui empêchent la mise en place d’une mobilité inclusive.


Ainsi, la solution 1km à Pied permet de surmonter les obstacles financiers, géographiques, et sociaux existants car elle permet de :


  • Réduire les distances des trajets domicile-travail

  • Réduire l'usage de la voiture

  • D’économiser du carburant

  • D’économiser de l'argent

  • De faciliter la mise en place d’un Plan de Mobilité Employeur chez les entreprises

  • D’anticiper l’impact d’un déménagement de siège sur les employés


Mobiliser les acteurs concernés :


Ce que l’Etat peut faire :

  • Mettre en place des accompagnements et des aides pour faire face aux inégalités

  • Mettre en place une politique de proximité


Ce que les collectivités territoriales peuvent faire :

  • Réaliser un diagnostic territorial pour évaluer les besoins et les manques concernant la mobilité

  • Faire un Plan de déplacement urbain (PDU) adapté à tous

  • Développer des services spécifiques comme des transports d’utilité sociale par exemple

  • Accompagner les publics à l'aide d’un conseil en mobilité ou d’une plateforme de mobilité

  • Développer des modes de transports alternatifs à la voiture plus inclusifs et moins carbonés


Le rôle des associations pour une mobilité solidaire


En outre, de nombreuses actions sont aussi menées dans le cadre associatif pour rendre la mobilité accessible à tous.


L'initiative Wimoov :


Il existe notamment l'association Wimoov qui œuvre pour que la mobilité ne soit plus un facteur d'exclusion. Ainsi, depuis 1998 l'association encourage les citoyens à se tourner vers des solutions de mobilité alternatives, telles que le covoiturage. L'association accompagne aussi les territoires et les collectivités à promouvoir et à intégrer la mobilité inclusive dans leur politique de mobilité pour répondre aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité économique, énergétique ou sociale.


Les projets portés par Emmaüs :


La mobilité en partage :


C’est un projet qui met à disposition une flotte de 11 véhicules en autopartage est mise à disposition des salariés des entreprises locales et des habitants pour réaliser des trajets domicile-travail et des trajets ponctuels, qu’ils soient professionnels ou personnels.


L’auto-école solidaire :


Le projet a été mis en place pour permettre aux personnes vivant des difficultés sociales, économiques ou cognitives, qui ont besoin dans le cadre de leur parcours d’insertion professionnelle, de passer le permis de conduire.

L’auto-école propose aussi en complément la location de scooters, voiturettes sans permis et voitures à tarif solidaire, afin de permettre à chacun de se réapproprier progressivement les moyens de mobilité et de gagner petit à petit son autonomie.



Alors, prêts à rendre la mobilité plus inclusive avec nous ?

La startup 1km à Pied, spécialisée dans la data analyse des trajets domicile-travail, s’est donnée pour mission de réduire les distances des trajets domicile-travail, dans le but de rendre la mobilité plus durable, mais aussi plus inclusive. A iso-trajet, il est plus difficile de créer de l'inclusivité que de réduire les distances, c’est pourquoi l'inclusivité passera par la proximité. Ainsi, 1km à Pied se charge de vous délivrer :


Contactez-nous par téléphone au :

03 68 78 04 49



A très vite !

L'équipe 1km à Pied

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