Dernière mise à jour : le 21 avril 2023.
Le 13 décembre 2022, le gouvernement a lancé un nouveau “Plan Covoiturage”, dans le but de développer la pratique du covoiturage de manière plus globale sur le territoire, et inviter les Français à réduire efficacement leur bilan carbone lié à l'utilisation de leur voiture individuelle.
Pour cela, l’Etat a débloqué une enveloppe de 150 millions d’euros pour mettre en place les 3 mesures phares suivantes :
1/ La mise en place dès le 1er janvier 2023 d’une prime de 100 € pour les nouveaux conducteurs, qui sera versée par les plateformes de covoiturage (BlaBlaCar Daily, Karos, Klaxit etc) pour inciter à démarrer le covoiturage
2/ Un soutien aux covoitureurs en complément des collectivités sur le principe « 1 € de l’État pour 1 € de la collectivité »
3/ Une mobilisation du Fonds vert à hauteur de 50 M€ en 2023 pour soutenir les collectivités dans leurs projets de développement d’infrastructures de covoiturage (aires, lignes ou expérimentation de voies dédiées). En effet, le Fonds vert finance jusqu'à 80% des études covoiturage !
Les avantages de ce nouveau dispositif
La prime de 100€ va permettre d’attirer l’attention et de motiver les automobilistes à s'inscrire sur une plateforme de covoiturage. L’aide aux collectivités va permettre de créer des aires de covoiturage sur les lieux stratégiques de regroupement.
L’objectif visé par le Plan Covoiturage
Le Plan va permettre de faire face à la triple crise économique, écologique, et énergétique actuelle. En effet, il fixe un objectif de 3 millions de trajets quotidiens à l’horizon 2027, soit une économie de 4,5 millions de tonnes de CO2 annuelles. Il permet également un gain de pouvoir d’achat avec une économie allant jusqu’à 2000€ par an, pour les français qui passeront au covoiturage.
Ce qu'en pense 1km à Pied
Le “Plan Covoiturage” du gouvernement est inédit et doit être salué. Cela va dans le sens d’une réduction des émissions de GES. En effet, subventionner le covoiturage permet à la fois de décarboner la mobilité du quotidien et d’agir en faveur du pouvoir d’achat.
Cependant, il existe d’autres freins au covoiturage qu’il ne faut pas négliger.
Chez 1km à Pied, nous les avons identifiés et nous proposons des solutions :
Les horaires : 50% des actifs ont des horaires atypiques (source Dares 2021), et ces actifs ont moins de chance de trouver quelqu’un faisant le même trajet, à la même heure qu’eux. C’est pourquoi l'employeur a un rôle central à jouer dans la prise en compte des plannings et éventuellement leur modification pour pouvoir covoiturer avec leurs collègues venant du même secteur.
La pause méridienne : 🍽️ 28% des actifs rentrent manger chez eux car ils ont des pauses déjeuner longues (source ENTD) : les pauses de 12h à 14h empêchent le covoiturage car les salariés veulent pouvoir rentrer ou faire des courses. S’ils sont passagers le matin, ils se trouvent “désœuvrés” pendant 2 heures. Lorsque cela est possible, l'employeur doit mettre en place un service de restauration collective ou de frigos connectés. A minima, il doit mettre à disposition des salariés des espaces et équipements leur permettant de déjeuner sur place.
💡Propositions de mesures concrètes afin d’accélérer le plan covoiturage :
Rendre obligatoire la prise en compte des horaires décalés dans les plans de mobilité employeurs.
Rendre obligatoire les plans de mobilité employeurs commun dans des zones d'activités. En effet, il faut que les entreprises situées sur une même zone d’activités se concertent afin d’aligner les horaires de leurs salariés. Cela permettra de maximiser le potentiel de covoitureurs.
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